S’il est de ces dates qui marquent la vie d’une entreprise, le 9 novembre 2022 aura indéniablement marqué la fin du 4ème mandat d’APIS-GENE.
L’amphithéâtre de la Maison du Lait a fait salle comble avec près de 80 professionnels et scientifiques des filières de ruminants réunis pour dresser le bilan de ces 4 dernières années, mais également pour entendre les priorités de nos filières.
Entre rétrospective, présentations de programmes scientifiques et prise de parole par les professionnels, ce fut une matinée riche en informations et en échanges, orchestrée sans fausse note par la journaliste Yanne Boloh (Philéas Info – presse agricole).
En informations sur l’activité même d’APIS-GENE tout d’abord, avec une vidéo et une présentation rétrospective d’un mandat particulier, marqué par une pandémie mondiale et par de grands changements pour nos filières. Mathieu Diribarne, Directeur Scientifique d’APIS-GENE, a montré comment la Sélection Génomique, véritable réussite collective soutenue par APIS-GENE, est un socle pour les nouveaux domaines en développement tels que l’épigénétique, le monitoring biologique et l’intelligence artificielle, qui seront les innovations de rupture de demain, toujours au bénéfice des éleveurs.
En informations scientifiques ensuite, au travers de 4 présentations de nos partenaires de recherche, permettant d’illustrer le panorama de la diversité des thématiques soutenues par APIS-GENE. Mickaël Brochard (Idele), Arnaud Delafosse (GDS), André Le Gall (Idele), Laurent Griffon (Idele) et Pascal Salvetti (Eliance) ont relevé avec brio le défi de la vulgarisation sur des sujets depuis l’amorçage comme le bien-être animal et la précocité, jusqu’au déploiement terrain avec la maîtrise de la paratuberculose bovine, en passant par un programme filière d’envergure et multi-partenarial sur la réduction des émissions de méthane.
Ce séminaire était surtout le lieu d’expression de la parole professionnelle. Les représentants de l’actionnariat financeur d’APIS-GENE réunis autour d’une table ronde ont pu discuter des enjeux des professionnels, autant de défis auxquels APIS-GENE devra répondre dans les années à venir. Caroline Le Poultier (Directrice du CNIEL), Michèle Boudoin (Présidente de la FNO – CNE), Emmanuel Bernard (Président de la Section Bovine d’Interbev) et Jean-Noël Saintot (Vice-Président d’Eliance) ont donc tour à tour pris le micro pour réaffirmer qu’il est indispensable pour les filières de mutualiser dans cette structure unique pour contribuer à relever le défi de la triple performance sociétale, environnementale et économique dans une dynamique d’amélioration de l’attractivité de nos filières. APIS-GENE doit poursuivre la production et le déploiement d’outils terrain valorisables par les éleveurs, à partir d’une recherche ambitieuse en partenariat public/privé.
Relever les défis ensemble, c’est aussi élargir le partenariat de recherche d’APIS-GENE, notamment avec le Commissariat de l’Energie Atomique et aux énergies alternatives. Si de prime abord, les domaines d’activité de cet acteur de recherche français majeur peuvent sembler déconnectés de ceux des filières animales, Olivier Fuchs, le responsable de Partenariats Industriels du CEA-Leti, a montré que le CEA travaille déjà à développer des technologies au service des filières de productions animales. Cela ouvre de belles perspectives de projets communs à commencer par une première thèse CEA/INRAE/Eliance/APIS-GENE qui démarrera en 2023 pour développer un nouvel outil de monitoring biologique.
S’il faut retenir une phrase de ce séminaire, notons la conclusion de Daniel Perrin, Président d’APIS-GENE : ” On a de grands chantiers qui nous attendent, mais pour paraphraser Michel Audiard : deux intellectuels assis iront moins loin qu’un con qui marche ! ” La mutualisation reste donc absolument essentielle pour nos filières, et APIS-GENE n’aura de cesse de la faire vivre !
Lire aussi :
Vous pouvez retrouver les présentations et les supports du séminaire en cliquant sur les liens correspondants ci-dessous :
- Vidéo rétrospective du mandat
- Pour savoir où l’on va, il faut savoir d’où l’on vient (M. Diribarne – APIS-GENE)
- De la lutte individuelle à la lutte collective – apport de la génétique à la gestion de la paratuberculose bovine (A. Delafosse – GDS)
- Gagner en précocité pour des bovins plus durables (L. Griffon – Idele)
- Biotechnologies de la reproduction et bien-être animal (P. Salvetti – Eliance)
- Méthane 2030 – un projet filière afin d’élaborer des solutions multi- leviers pour accélérer la réduction des émissions de méthane entérique dans les élevages de bovins (A. Le Gall, M. Brochard – Idele ; D. Perrin – APIS-GENE)
- De la recherche à la valorisation, vision du CEA (O. Fuchs – CEA-Leti)