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MicroSigns

Le microbiote fécal, un biomarqueur de la santé de la vache laitière ?

CONTEXTE

Parmi l’ensemble des facteurs pouvant influencer la sensibilité ou la résistance aux maladies des bovins laitiers, il en est un dont le rôle en fait un paramètre d’étude incontournable dans des études sur la santé : le microbiote. Le microbiote définit l’abondante communauté de bactéries, virus, protozoaires, archées et autres champignons cohabitant avec l’animal et est présent à différents endroits de l’organisme, notamment dans le tube digestif. En plus de jouer un rôle dans la nutrition grâce à la dégradation et la digestion des aliments, le microbiote peut influencer l’immunité et la santé des animaux. Ainsi, des études scientifiques ont établi des liens avec des maladies diverses comme les mammites, les cétoses ou encore des diarrhées. Le microbiote pourrait alors constituer un biomarqueur de la santé des vaches laitières. Plusieurs facteurs peuvent affecter le microbiote : l’environnement, l’alimentation, l’âge des animaux, mais aussi la génétique puisqu’il existe une interaction entre le génome de la vache et son microbiote. Cependant, aucun lien génétique entre composition du microbiote et les caractères de santé n’a pu encore être mis en avant.

Type de programme

Durée

2021/2024

Financement apis-gene

155000 €

Coordination

Elise Vanbergue (Idele)

objectifs

Le programme vise à identifier des profils de communautés bactériennes fécales qui pourraient constituer des signatures de la résistance/sensibilité aux maladies chez la vache laitière.

Partenaires

Avancements scientifiques

Le programme s’appuie sur 25 élevages du réseau Innoval, qui ont été ciblés après un travail de caractérisation en termes de fiabilité des enregistrements, d’incidence moyenne des maladies de production, du nombre de vaches en 2ème lactation et de leur localisation, l’objectif étant de recruter 500 vaches laitières en 2ème lactation. Dans ces élevages, des échantillons de microbiote fécal seront prélevés à l’automne 2022, avant d’être séquencés pour déterminer les proportions de microorganismes qui les constituent. Le microbiote fécal a été retenu en raison de sa stabilité, de sa méthode de prélèvement non invasive et peu coûteuse. La composition du microbiote sera mise en relation avec les données de santé de ces mêmes vaches permettant d’évaluer la résistance ou sensibilité aux maladies. Différents types de données santé seront analysées : les données des registres d’élevage et des données d’immunité. Les mammites, les boiteries, et les cétoses, pathologies prévalentes des élevages laitiers, seront notamment au cœur de ces analyses.

Si des profils de microbiotes fécaux signatures de la résistance aux maladies étaient identifiés, ils constitueraient un proxy de choix pour un phénotypage à grande échelle et permettraient de mieux caractériser et sélectionner les vaches laitières. Le microbiote fécal pourrait également être utilisé dans l’élaboration d’outils d’aide à la décision permettant d’établir des diagnostics précoces.

Liens complémentaires