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MethaFor

Sélection pour la réduction des émissions de méthane (CH4) des vaches laitières

CONTEXTE

Les bovins ruminent, c’est un fait. En dégradant les composés végétaux consommés par les vaches, les microorganismes du rumen produisent du méthane, un gaz à effet de serre hautement contributeur du réchauffement climatique. Cependant, il a été montré qu'à consommation et production égales, certaines vaches produisent moins de méthane que d'autres, révélant un potentiel de sélection des animaux les moins émetteurs. La sélection génétique et génomique de vaches faiblement émettrices constitue donc une stratégie d'atténuation contre le réchauffement climatique.

Type de programme

Durée

2022/2025

Financement apis-gene

66000 €

Coordination

Solène Fresco (Eliance)

objectifs

Intégrée dans le dispositif MethaBreed, la thèse MethaFor propose une analyse génétique des rejets de méthane entérique chez la vache laitière, au travers du développement et de la validation des équations obtenues à partir des spectres Moyen Infra Rouge (MIR) du lait comme prédicteur des émissions de méthane, de la mise en place d’un prototype d’évaluation génomique et enfin au travers de propositions pratiques pour la sélection. Une comparaison des données obtenues à partir d’un autre outil de phénotypage, le sniffer, sera également évaluée comme une alternative à plus large échelle.

Partenaires

Eliance

Avancements scientifiques

Diminuer les émissions de méthane nécessite une bonne connaissance du déterminisme génétique de la production de ce gaz à effet de serre. La 1ère étape consiste à déterminer l’unité la plus propice à la mise en place d’une sélection génétique. Les données collectées à l’unité expérimentale INRAE du Pin-au- Haras, ont montré que les corrélations génétiques défavorables avec les caractères en sélection (comme la production laitière ou le poids vif) permettraient tout de même de mettre en place une sélection contre les émissions de méthane. Les analyses ont montré que les émissions de méthane mesurées en g/kg de Matière Sèche ingérée, unité généralement utilisée pour répondre à un objectif de diminution des émissions de méthane à ingestion constante, sont intéressantes pour une telle sélection. La mise en place d’une sélection génomique nécessite ensuite des mesures précises et en nombre, ce qui est complexe pour un caractère comme les émissions de CH4. Il est donc nécessaire de développer des outils de mesure indirecte. Ainsi, l’un des objectifs de la thèse est de confirmer l’intérêt de prédire le CH4 à partir des spectres MIR du lait, collectés en routine. Pour cela des données de production de CH4 obtenues à partir de Greenfeed sont utilisées pour déterminer des équations de prédiction à partir des spectre MIR. Après une phase exploratoire prometteuse, il s’avère néanmoins que le nombre de données doit encore être augmenté, notamment dans l’objectif de mise en place d’une équation de prédiction par race ou par système de production. Plusieurs équations ont été développées, en particulier des équations pour prédire le méthane en g/j, en g/kg de Matière Sèche Ingérée et en g/kg de lait produit. Ces trois types d’équation seront ensuite comparés lors de l’analyse génétique des émissions de méthane.

Liens complémentaires