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MASTICELLS

Caractérisation phénotypiques et fonctionnelles des cellules somatiques du lait impliquées dans la réponse des vache laitières aux mammites

CONTEXTE

En touchant plus de 40% des vaches en production, les mammites constituent la pathologie la plus importante de la filière laitière. Outre leur impact sur le bien-être animal, elles ont un impact économique considérable, estimé à 230 € par vache et par an pour une mammite clinique. Au niveau de l’élevage, une augmentation du niveau de cellules par millilitres de lait de 200 000 à 350 000 se traduit en moyenne par un manque à gagner de près de 10 000 € par an (Le Plan Mammites). Parmi les multiples facteurs à l’origine de mammites, des bactéries naturellement présentes dans les élevages peuvent pénétrer par le canal du trayon mammaire, induisant une infection et une augmentation du nombre de cellules dans le lait. Alternative aux traitements curatifs antibiotiques, la sélection génomique est une piste envisagée afin d’améliorer la compétence immunitaire des vaches laitières et ainsi réduire l’apparition et l’impact des mammites, notamment au travers de l’index de santé mammaire. Ce dernier critère repose notamment sur le comptage des cellules du lait et pourrait être amélioré par une connaissance plus précise des types de cellules retrouvées dans le lait et de leur rôle dans le contrôle des infections mammaires.

© photo : INRAE

Type de programme

Durée

2019/2023

Financement apis-gene

421000 €

Coordination

Marion Rambault & Pierre Germon (INRAE)

objectifs

le programme MASTICELLS vise à améliorer les connaissances sur les types de cellules présentes dans le lait de vaches Holstein et Normande et la façon dont elles contribuent à la défense de l’hôte lors d’infections par les bactéries Escherichia coli ou Streptococcus uberis.

Partenaires

Avancements scientifiques

Les travaux de recherche visent tout d’abord à développer une nouvelle méthode pour mieux connaître les différents types de cellules présentes dans le lait de vaches. En partant de lait ayant des concentrations en cellules variables, cette nouvelle méthode a permis de mettre en évidence des profils de lait particuliers. Il s’agit maintenant de déterminer si ces profils sont caractéristiques de situations sanitaires particulières telles que les mammites subcliniques ou chroniques.

Un second volet du programme s’intéresse plus particulièrement à deux types particuliers de cellules du lait, les macrophages et les neutrophiles. Au sein de ces deux types de cellules, des sous-groupes dont les activités biologiques varient ont été mis en évidence. Ainsi certains neutrophiles du lait ont plutôt une fonction d’élimination des bactéries alors que d’autres auraient plus une fonction d’atténuation de l’inflammation. Il a par ailleurs été montré que, si les macrophages de vaches Holstein ou Normande ont des activités similaires, dans ces deux races ils répondent plus fortement à une infection par E. coli qu’à S. uberis. L’origine de ces différences est à l’étude.

Enfin, un dernier axe du programme consiste à mettre au point un test simple permettant de caractériser la capacité des neutrophiles à éliminer des bactéries. Partant du principe que plus cette activité est forte, meilleure sera la capacité d’une vache à lutter contre les infections mammaires, ce test pourrait servir à identifier les animaux plus résistants aux mammites.

 

 

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