
Evaluation de la pertinence des métabolites du lait comme biomarqueurs non-invasifs pour caractériser la résilience et exploration de la variabilité génétique de ces biomarqueurs
Le programme MASTICELLS vise à améliorer les connaissances sur les types de cellules présentes dans le lait de vaches Holstein et Normande et la façon dont elles contribuent à la défense de l’hôte lors d’infections par les bactéries Escherichia coli ou Streptococcus uberis, et développer de nouveaux tests phénotypiques pour une meilleure caractérisation du statut sanitaire des animaux et de leurs compétences immunitaires.
Les travaux de recherche visaient tout d’abord à développer une nouvelle méthode pour mieux connaître les différents types de cellules présentes dans le lait de vaches. En partant de lait ayant des concentrations en cellules variables, cette nouvelle méthode a permis de mettre en évidence des profils de lait particuliers. Ce nouveau test de comptage différentiel permet une nouvelle stratégie d’étude de la fonctionnalité des cellules du lait et de caractérisation du statut immunitaire de cette matrice.
Un second volet du programme s’intéresse plus particulièrement à deux types particuliers de cellules du lait, les macrophages et les neutrophiles. Au sein de ces deux types de cellules, des sous-groupes dont les activités biologiques varient ont été mis en évidence. Ainsi, il a été mis en évidence le rôle primordial des neutrophiles du lait dans l’élimination des bactéries, notamment lors d’infections à E.coli. Leur pouvoir bactéricide pourrait constituer un indicateur de susceptibilité aux mammites. En parallèle, un nouvel élément clé (récepteur), jusque là inconnu chez les bovins, a été découvert. Les connaissances autour de ce mécanisme de lutte contre les bactéries permet de comprendre plus finement les mécanismes de reconnaissance des récepteurs qui permettent l’élimination des ca==bactéries par certaines cellules de l’immunité, dont les neutrophiles.
il a par ailleurs été montré que, si les macrophages de vaches Holstein ou Normande ont des activités similaires, dans ces deux races ils répondent plus fortement à une infection par E. coli qu’à S. uberis. Suite à une infection S. uberis, l’expression de 1 400 gènes est modifiée en race Normande, contre seulement 500 pour la race Holstein.
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