Indexation lait et maturité en lien avec la longévité fonctionnelle chez les caprins laitiers
Le programme MALO vise à mettre en place des index « lait » et « maturité » en races Alpine et Saanen qui permettent de ne pas détériorer la longévité fonctionnelle.
La mise en place d’un nouvel index nécessite de comparer plusieurs modèles statistiques. Différents tests ont permis de montrer que le modèle multi-caractères, bien qu’il ne prenne en compte que les 3 premières lactations (vs 10 dans le modèle actuel), est le plus adapté pour une utilisation en routine, avec notamment une meilleure vitesse de calcul.
Les corrélations entre les différents index « lait » et « maturité » générés ont été estimées, et ont montré qu’une sélection sur la production de lait en 1ère lactation dégrade plus la longévité qu’une sélection sur la production en 3ème lactation. Par ailleurs, le programme a permis de confirmer qu’une sélection sur la maturité permet d’améliorer la longévité, les 2 caractères étant positivement corrélés. Il a été observé une dégradation de la maturité au cours du temps.
En parallèle, une étude technico-économique autour de la longévité a eu lieu. La base de données du contrôle laitier et celle du réseau Inosys ont été utilisée afin d’étudier les liens entre les pratiques d’élevage et la longévité. Il a d’ores et déjà été montré que les animaux élevés dans des systèmes paille/aliments concentrés présentent une longévité moindre que ceux ayant un régime plus herbagé
(pâturage, pastoralisme, affourragement en vert). Des enquêtes dans dix élevages du réseau Inosys ont permis d’évaluer, auprès des éleveurs, la perception de la longévité et des pratiques associées. Les éleveurs se sont montrés intéressés par l’inclusion d’un index longévité dans l’index de synthèse ICC. Un outil de simulation a également été développé montrant que l’amélioration de la longévité par la génétique (hypothèse de maintien de la production laitière) est rémunératrice (+13€/ chèvre/an), en revanche si la production laitière est dégradée par la longévité (maintien de chèvre moins productive) alors l’intérêt est très réduit (baisse acceptable de -1% de production moyenne du troupeau).
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