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GMyosEo2

Etude de la Myosite Eosinophilique et de son déterminisme génétique

CONTEXTE

« Agir pour une alimentation de qualité, raisonnée et durable » est l’un des quatre enjeux majeurs sur lequel INTERBEV s’engage dans son rapport RSO (Responsabilité Sociétale des Organisations) 2020, replaçant ainsi la R&D comme une voie d’amélioration de la qualité des viandes. Les bovins sont notamment touchés par une maladie parasitaire appelée sarcosporidiose. La sarcosporidiose est une maladie parasitaire. Si la majorité des animaux sont asymptomatiques, une proportion variable dépendant notamment de la race peuvent développer des lésions de myosite éosinophilique au niveau du muscle. Elles se manifestent par de nombreuses lésions verdâtres au niveau du muscle entrainant la saisie, généralement totale, de la carcasse à l’abattoir. L’apparition de ces lésions est rare, mais elle est en augmentation et se traduit, à l’échelle nationale, par un impact économique estimé à 3 millions d’euros par an. Par son impact sanitaire et économique, cette maladie a fait l’objet d’une première étude (GMyosEo) portée par AURIVA Elevage et soutenue par une Action Innovante FGE, qui a permis de mettre en évidence une composante génétique dans la sensibilité d’apparition de ces lésions.

© photo : J.M. Cappelier

Type de programme

Durée

10/2020-06/2025

Financement apis-gene

249000 €

Coordination

Hélène Leclerc (ELIANCE)

objectifs

Le programme vise à réduire la proportion d’animaux saisis en abattoir pour cause de myosite éosinophilique par le développement d’une sélection génomique d’animaux « résistants » et l’adaptation des conduites d’élevages afin de maîtriser les facteurs déclencheurs.

Partenaires

Avancements scientifiques

Ce programme repose sur l’analyse génétique d’une base de données constituée à la fois des animaux atteints et non-atteints de lésions de myosite éosinophilique de 12 races (Aubrac, Brune, Salers, Limousine, Charolaise, Rouge des Prés, Montbéliarde, Bleu du Nord/Blanc Bleu, Normande, Holstein, Parthenaise et Blonde d’Aquitaine) et les croisées. Cette base de données est composée de plus de 19 000 animaux saisis, dont 15 256 femelles des 12 races cibles, âgées de 2 à 10 ans, et de plus de 11 millions de femelles saines.

En parallèle, un réseau d’élevages en race Blonde d’Aquitaine, pour laquelle l’apparition des lésions est la plus fréquente, a été constitué sur la moitié ouest de la France, et est composé de 43 élevages, 29 élevages « CAS » et 14 élevages « TEMOINS » et d’animaux saisis en abattoir pour constituer une population de référence. Des enquêtes réalisées dans ce réseau d’élevages ont permis de mettre en lumière plusieurs facteurs favorisants à commencer par la gestion du pâturage et la situation sanitaire générale (coccidioses, paratuberculose et vaccinations). En parallèle, des prélèvements sanguins ont été réalisés et sont en cours d’analyses pour déterminer des biomarqueurs pertinents de la sensibilité/résistance aux lésions de myosite éosinophilique afin d’identifier les animaux à fort risque avant leur abattage.

Les analyses des facteurs environnementaux comme la gestion du pâturage et la situation sanitaire générale n’ont pas permis de mettre en évidence des facteurs prédisposant la développement de lésions de myosite éosinophilique. De la même manière, les analyses des prélèvements sanguins n’ont pas permis, à ce stade, de mettre en évidence un ou une combinaison de biomarqueurs parmi ceux testés.

Perspectives / Valorisations

Les prélèvements sur carcasses d’animaux et sur femelles prélevées dans le cadre du réseau d’élevage vont permettre, grâce à leur génotypage qui a permis d’accroitre significativement la taille de la population de référence en race Blonde d’Aquitaine, de réaliser des analyses génétiques sur le caractère “résistance à la Myosite Eosinophilique” et de proposer une évaluation génomique de ce caractère dans cette race.

Liens complémentaires